La mort tout comme la vie sont des choix à opérer ! Mais, Dieu nous propose de choisir la vie : «j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 30 : 19). Dans cette histoire, le fils cadet avait d’abord choisi la mort, puis s’était ressaisi pour choisir la vie.
Pour saisir la pensée de Dieu de cette parabole, il faut lire les deux précédentes paraboles (la brebis perdue et la pièce de monnaie perdue). Pour la brebis perdue, le berger doit aller la chercher car il est impossible pour cet animal de retrouver le chemin. Quant à la pièce d’argent qui était perdue dans la maison, l’argent n’est pas conscient d’être perdu. Pendant qu’on fournit des efforts pour le chercher, il ne fait aucun signe. Il faut tout faire pour le retrouver. Et, lorsqu’on le retrouve, c’est la joie.
En ce qui concerne ce récit, le fils prodigue a pris conscience et il est rentré chez son père. Cette capacité de juger, appelée conscience, fait la différence entre l’homme et l’animal, l’homme et une chose comme de l’argent. C’est pourquoi Dieu fait chaque jour confiance à l’homme afin qu’il comprenne et abandonne la vie de rébellion. Notons bien que si nous vivons encore aujourd’hui, c’est parce que Dieu nous accorde encore la confiance d’arranger notre conduite et le servir. Ce n’est pas à cause nos grands projets, ni de notre beauté éblouissante, ni de notre intelligence extraordinaire et encore moins de nos richesses. Il ne souhaite pas nous voir venir au jugement dernier où nous allons perdre sûrement. Et, personne ne connaît ni le jour ni l’heure de sa fin ! Peut-être que c’est la dernière fois pour quelqu’un parmi nous d’écouter la voie du Seigneur : choisis la vie.
Christ nous parle du mauvais et du bon choix du jeune fils. Ce sont ces deux points qui feront l’objet de notre intervention. Que dire du mauvais choix du jeune fils ?
1. LE MAUVAIS CHOIX DU JEUNE FILS
Les erreurs du fils prodigue
En lisant ce texte, nous relevons beaucoup d’erreurs de la part du fils prodigue. La première erreur est celle de choisir l’argent au détriment de l’amour paternel.
- L’amour de l’argent
Il réclame son héritage alors que son père était en vie ! (v. 12). Cela prouve qu’il n’avait pas d’amour pour son père mais plutôt pour l’argent. Paul en pensant probablement à la destruction d’Acan avertit Timothée que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux (1 Timothée 6 : 10). La soif de toujours posséder conduit aux problèmes familiaux, au vol, à la haine et aux ruptures des relations. L’injustice que nous voyons dans le monde a souvent pour cause l’amour de l’argent. Souvent, il rend monstrueux !
- La vie de débauche
Le péché fait miroiter excitation et liberté, mais il aboutit en humiliation.
Le fils prodigue prend l’argent et la débauche qui vont de pair, puis mena une vie « de rêve », mais il finit avec les cochons. Hé bien, nous sommes en réalité pires que le fils prodigue. Nous aussi, nous avons touché tôt notre héritage. L’argent représente tous les dons que Dieu nous avait confiés. Notre intelligence, notre force, notre beauté et nos talents sont mis au service de notre chair. François d’Assise dit : « c’est vous qui avez crucifié le Sauveur, et qui le crucifiez encore par le plaisir que vous prenez à commettre le péché et à suivre vos passions. » Cesse de crucifier encore Christ par tes péchés, cesse de crucifier de nouveau Christ par une vie déréglée.
Nous devons comprendre une chose importante. Au commencement, Dieu donna le pouvoir à l’homme de dominer la terre (Gn 1 : 26-28). Cette domination consistait à avoir une autorité absolue et le contrôle de la terre. Dans le verset 7 du chapitre 2, on voit bien que l’homme est fait de la terre et du souffle de Dieu. L’homme est ainsi constitué de deux parties fondamentales : la terre et l’âme. Il a ainsi le devoir de dominer absolument la chair. Dans le cas contraire, l’homme sera attiré vers le bas pour enfin être détruit. Paul dit aux Galates : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. »(Galates 5 : 19-20). Toute personne dominée par la chair est considérée comme morte (Ephésiens 2 :1-3).
- L’éloignement d’avec son père
Au début, c’était une vie de rêve mais qui finit dans les douleurs. Lorsqu’on choisit la mort, tout semble très bien marcher au début mais la fin est douloureuse. La Bible parle de certaines personnes qui s’étaient éloignées de Dieu et ont connu des moments difficiles. Entre autres, nous avons Elimelec et Judas.
– Elimelec et Naomie se décidèrent de s’installer loin de Dieu à Moab (Ruth 1 : 1-5). Avec sa famille, ils y restèrent pendant plus de dix ans. Il prit aussi pour ses fils les filles moabites. Plus tard la mort les frappa lui et ses deux enfants. Naomie attribua cela à Dieu (Ruth 1 : 20-21).
– Juda avait agi de la même manière (Gn 38 : 1-5). Il s’éloigna de sa famille, tout en sachant que celle-ci devait former une nation. Au début tout allait très bien. Il prit une femme cananéenne. Il fit comme son oncle Esaü (Gn 28 : 6 ; 8).Il eut trois enfants : Er, Onan et Schéla. Pour former une famille à part, il prit pour Er Tamar, une cananéenne. Quelques temps après, Dieu tua Er. Il ne savait pas que la main de Dieu était contre ses projets, il remplaça Er par Onan qui fut, à son tour, tué par Dieu. Il soupçonna Tamar comme étant responsable de la mort de ses enfants et protégea Schéla. Pendant ce temps, sa femme mourut. Puis lui-même tomba dans le piège de Tamar avec qui il eut des jumeaux. La situation était devenue incontrôlable, il se décida de rentrer dans sa famille. Loin de Dieu, rien ne peut marcher.
La Bible avertit : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. »(Galates 6 : 7-8). Les sages du monde le disent autrement que lorsqu’on mange la grenouille, ce n’est pas le même jour qu’on aura des gales. Tôt au tard, les gales apparaitront ». Quels sont les actes que tu poses aujourd’hui ? Beaucoup de jeunes gens ne se hasardent point de chercher du travail après leurs études parce qu’ils sont conscients qu’ils avaient semé la corruption.
Une triste histoire me vient en tête, c’est celle d’une maman qui envoyait ses enfants se prostituer. Comme ses deux filles étaient très jolies, elles furent épousées. La fille ainée avait pour mari un responsable d’une entreprise. Ils eurent de jolis enfants. Plus tard tous les deux parents moururent parce que la femme avait contaminé son mari de Sida. La cadette connut le même sort mais elle n’avait pas laissé d’enfant. Jeunes garçons et filles, il faut beaucoup prier pour faire un choix de peur d’être victime.
Face à cette situation troublante, le fils perdu prit la décision de rentrer auprès de son père. C’était un choix salutaire pour lui. Abordons maintenant le bon choix du jeune fils.
2. LE BON CHOIX DU FILS PRODIGUE
Le jeune homme ne se contente pas d’être désolé d’avoir commis ses péchés, il ne se contente pas d’arrêter de les commettre. Il fait la démarche de retourner chez son père et lui confesse ses péchés, reconnaissant qu’ils l’ont coupé de tout ce qu’il avait connu jusque-là. Pour de nombreux péchés, nous devons faire de même. Nous devons faire une démarche. Nous devons nous confesser.
À l’écoute de notre confession, notre Père ne fait pas que nous pardonner. Il rétablit pleinement notre place dans sa famille. Il offrit à son fils le plus beau vêtement, une bague, des souliers et le plus beau des banquets, symboles de la vie nouvelle, pure, digne, pleine de joie que nous recevons en Christ.
- Le plus beau vêtement
Certes, nous voulons toujours spiritualiser cette restauration. Mais ici, nous voyons le fils prodigue rentrait à la maison avec des habits en lambeaux qui puaient la misère. Le père était très choqué, il lui donna le plus vêtement selon ses moyens. Lorsque Dieu veut nous restaurer, il le fera selon ses moyens. Revenons à lui de tout cœur, il se chargera de nous selon ses immenses bontés. C’est lui qui élève de la poussière. Puis il mit une bague au doigt de son enfant.
- La bague
Cette bague symbolise la nouvelle alliance. Elle représente aussi l’autorité du prince. Le fils est restauré dans tous ses droits. Il reprend tous les pouvoirs devant les travailleurs et les serviteurs. Avec cette bague, il peut même représenter son père. Nous sommes des ambassadeurs de Christ dans le monde. Dieu nous bénira pour venir au secours à ceux qui souffrent car nous sommes ses représentants. Le père donna aussi les souliers.
- Les souliers
Les souliers faisaient la différence entre les maîtres et les esclaves. Le fils prodigue ne pouvait rester les pieds nus comme un esclave. En Christ nous ne sommes plus esclaves du péché. Nous avons désormais le pouvoir sur le péché.
Dieu avait agi de la même manière pour Ruth et Judas. Et, il agira de la même façon avec tous ceux qui vont choisir la vie.
Dans sa patrie, Ruth était inconnue. A cause de son choix d’appartenir à Dieu, Dieu l’a non seulement bénie mais aussi élevée. Elle a eu le temps de glaner derrière tout le monde, sous le soleil et dans l’anonymat.
Il y aura un temps pour glaner derrière tout le monde. Mais il y avait un beau vêtement qui l’attendait [Ruth]. Elle pouvait envier les serviteurs de Boaz. Mais sa place n’était pas là auprès d’eux, c’était plus haut : le plus beau vêtement.
Un jour, tous ces serviteurs sont devenus ses serviteurs. Ils devaient s’incliner devant elle. J’ai toujours beaucoup d’égard pour ceux qui craignent Dieu car je ne sais où Dieu pour les amener. Il est capable de les amener très haut !
Lorsque Juda décida de rentrer chez son père, il fut restauré. Ecoutez les bénédictions prononcées sur Juda : Juda, tu recevras les hommages de tes frères ; Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils ! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, Comme une lionne : qui le fera lever ? Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d’entre ses pieds, Jusqu’à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent. Il attache à la vigne son âne, Et au meilleur cep le petit de son ânesse ; Il lave dans le vin son vêtement, Et dans le sang des raisins son manteau. Il a les yeux rouges de vin, Et les dents blanches de lait (Gn 49 : 8-12). Pourquoi le père accorde-t-il une telle élévation à Judas ? C’est à cause de son changement radical de son comportement. Peux-tu changer ton comportement de manière radicale afin de recevoir les hommages, pour que tes ennemis tombent toujours devant toi ?
Pour terminer, nous disons que chaque jour nous sommes appelés à faire le choix entre la vie et la mort. La mort, c’est la vie du péché et la chair. Tandis que la vie, c’est choisir Dieu. Lorsqu’on choisit Dieu, il faut être patient. Ce choix est souvent difficile car on se retrouve souvent seul dans sa position et il n’y a personne pour nous encourager. Seule la petite voix intérieure qui nous dira : vas-y ! C’est la voix de Dieu. Le Saint-Esprit ne crie pas souvent raison pour laquelle sa voix est souvent étouffée voire éteinte. Ceux qui obéiront à cette voix auront la vie.
Point de décision
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